Sandrine et John – Un mariage folk en Bourgogne-Franche-Comté

La profondeurs des instants futiles

Le village est désert. Il parait même inhabité. J’ai presque l’impression de voir un virevoltant traverser la rue. En plein milieu de la Bourgogne, sous un soleil ardent, je cherche la maison de la grand-mère de John où Sandrine va se préparer. Dans cette maison règnent une ambiance rustique, une lumière enchanteresse et un amour omniprésent. En effet, la grand-mère de John, pour Sandrine, c’est un peu comme sa grand-mère à elle. Une complicité touchante. Alors que les fenêtres sont grandes ouvertes pour compenser cette température caniculaire, la bienveillance et la bonne humeur planent dans un courant d’air de légèreté. Pour moi les choses paraissent évidentes. Tout est là pour me plaire. Je n’ai pas besoin de réfléchir. Je laisse mon instinct s’évader dans cette aire de jeu qui me procure une inspiration inépuisable. En fait, ce lieu je l’adore autant que les gens qui s’y trouvent. Je profite de ces instants apaisants. Lorsque la voiture arrive, le rythme s’accélère. Les gens en présence sont de plus en plus nombreux et l’anxiété se fait ressentir. Une fois la course lancée le temps défile comme un cheval au galop. La mairie, le vin d’honneur et nous voilà déjà à la séance couple. Le petit moment des mariés. Le contexte est idyllique pour moi. Un coucher de soleil somptueux, un champ en friche qui sera fauché la semaine suivante. Rien à dire, j’ai de la chance. Les mariés se prêtent au jeu et prennent même du plaisir alors qu’à la base ils ne se sentaient pas légitime dans ce rôle de star sous les projecteurs. Les mariés ont le sourire. Ma mission est remplie. Plus tard, le rendu des photos est un succès. Vous n’imaginez pas comme j’aime mon boulot…